Recours en annulation devant l’EUIPO : nécessité d’apporter des preuves concrètes et objectives à l’appui de la demande en annulation

TUE 14 juillet 2016, T-420/15

Dans le cadre d’un recours en annulation à l’encontre d’un modèle communautaire constitué d’un motif de dentelle décorant de la porcelaine (ci-dessus), le TUE confirme son exigence quant aux antériorités produites susceptibles de détruire la validité du dessin ou modèle contesté. lire la suite

Pas d’exploitation de marque, pas de contrefaçon ?

Dans un arrêt du 13 septembre 2016, la Cour d’appel de Paris a retenu qu’en l’absence d’exploitation réelle d’une marque, laquelle n’a jamais été en contact avec les consommateurs, son titulaire ne peut se prévaloir ni d’une atteinte à la fonction de garantie d’origine de cette marque, ni d’une atteinte à la fonction d’investissement. En l’absence d’une telle atteinte, l’action en contrefaçon est rejetée.

Droit d’auteur et hyperliens (Playboy)

Par arrêt du 8 septembre 2016 (C-160/15), la CJUE apporte des précisions quant à la notion de communication au public lorsqu’un hyperlien renvoie librement vers une œuvre publiée sans autorisation de l’auteur. Pour déterminer s’il y a effectivement communication au public et atteinte aux droits d’auteur, les juridictions nationales devront rechercher le but poursuivi par le poseur de lien – lucratif ou non – et la connaissance – présumée si la personne poursuit un but lucratif – que le contenu est illégal. La Cour prend ainsi ses distances par rapport aux Conclusions de l’Avocat Général (v. notre billet d’avril 2016).

Un simple dépôt de marque constitue-t-il une atteinte à une marque antérieure ?

Au Royaume-Uni, une valise bien lourde à porter

MAGMATIC, créatrice des valises pour enfants TRUNKI, est titulaire d’un modèle communautaire enregistré. En 2013, elle a engagé une action en contrefaçon de ce modèle à l’encontre de la société PMS International Ltd, commercialisant un modèle de valise KIDDEE.

Dans sa décision du 9 mars 2016, la Cour suprême anglaise a débouté MAGMATIC de ses demandes. lire la suite

DESSINS ET MODELES – LA « COPIE » DE L’ARTICLE 19§2 : REVUE ?

VIOLATION DU DROIT D’AUTEUR ET HYPERLIENS

Aff. C-160/15 – Conclusions de l’Avocat Général 7 avril 2016

 L’éditeur de la revue Playboy, qui avait fait réaliser des photographies, a constaté qu’un site Internet hollandais publiait des hyperliens qui renvoyaient vers un site australien, lequel mettait à disposition des internautes ces photographies, sans son autorisation ou celle de leur auteur.

 L’affaire a été portée devant la Cour suprême des Pays-Bas (le Hoge Raad der Nederlanden) qui a posé à la Cour de justice de l’Union Européenne trois questions préjudicielles (affaire C-160/15, GS Media BV/Sanoma Media Netherlands B.V). lire la suite

L’USAGE SERIEUX D’UNE MARQUE DESIGNANT DU PAIN

(Cass. com. 16 fév. 2016)

 Le titulaire de la marque   enregistrée not. pour désigner les « pain » et services « de boulangerie » attaque en contrefaçon, concurrence déloyale et parasitaire son concurrent qui désigne son pain précuit surgelé par la dénomination ‘FUSETTE’.

 Le Tribunal de grande instance de Paris prononce la déchéance de la marque invoquée pour désigner les pains et services de boulangerie, sollicitée à titre reconventionnel par le défendeur. lire la suite

Dessins et Modèles : la « copie » de l’article 19§2 : à revoir !

La contrefaçon du dessin ou modèle européen NON enregistré (DMENE) s’apprécie de manière plus restrictive que la contrefaçon du dessin ou modèle enregistré.

A la différence des DM enregistrés, il est possible d’interdire « la fabrication, l’offre, la mise sur le marché, l’importation, l’exportation ou l’utilisation d’un produit dans lequel le DM est incorporé ou auquel celui-ci est appliqué, ou le stockage du produit à ces mêmes fins » si, et seulement si, ces actes résultent d’une copie du DM protégé. lire la suite

L’acquisition du caractère distinctif par l’usage : Petit point d’étape et perspectives avec la Directive n° 2015/2436 du 16 décembre 2015

A quelle date doit-on se placer pour apprécier l’acquisition du caractère distinctif par l’usage d’une marque : lors de sa demande d’enregistrement ou postérieurement à son enregistrement ?

Lorsqu’une marque française est en jeu, la réponse est incertaine.

Le législateur français est en effet resté muet à ce sujet, l’article 711-2 in fine du Code de la propriété intellectuelle prévoyant, sans plus de précision, que « le caractère distinctif peut […] être acquis par l’usage ».

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